Lundi 14 décembre 2009 à 16:07
Lundi 14 décembre 2009 à 2:21
Lundi 14 décembre 2009 à 1:52
Jeudi 10 décembre 2009 à 12:14
Mercredi 9 décembre 2009 à 15:20
Les mardis soirs sont les drames de ma vie, un peu comme si le ciel avait soudainement décidé de s'écrouler en éboulis sur mes épaules et de me laisser gisant sous une montagne de grosses pierres sans force pour m'en extirper. Les mercredis à 13h10 quand la cloche sonne et que les élèves n'ont cessé de sourire depuis 8h je me sens à la fois légère et à la fois la tête prête à exploser par manque de sommeil. Les mercredis à 13h15 quand je pose mon sac dans la cuisine mon corps crie de douleur et exige la couette en guise de nid.
Mardi 8 décembre 2009 à 18:14
Lundi 7 décembre 2009 à 15:32
Je n'ai pas encore accroché la guirlande de lampes du marché de Noël. Il me faut de la couleur pour faire un pied de nez au ciel désespérément gris, et pour dessiner un arc-en-ciel en guise de chemin direction mes rêves. Je n'écris plus. Sans doute par peur de ce que j'écrirais. Alors je n'écris plus. Le silence a toujours été le masque porté les jours gris.
Dimanche 6 décembre 2009 à 20:48
Jeudi 19 novembre 2009 à 14:11
Samedi 14 novembre 2009 à 15:39
Hier soir mon coloc m'a emmenée à la patinoire éphémère et je crois que c'était exactement ce dont j'avais besoin. Faire des ronds, tourner en rond, comme dans un bocal à poisson. Le froid, la nuit, les lumières des guirlandes, les sourires des patineurs essoufflés et heureux, les mains réchauffées par la tasse de Glühwein. Je crois que c'était exactement ce dont j'avais besoin. Sentir mes muscles pour la première fois depuis mille ans, rire, hésiter, trébucher, garder l'équilibre, glisser, ne penser à rien, se concentrer sur l'équilibre, sur les patins qui serrent les pieds, sur la glace blanche. Patiner en ovale sur une piste rectangulaire. Je crois que c'était exactement de dont j'avais besoin. Ne penser à rien et penser à tout à la fois. A l'absurdité de se cacher sous la couette, à la peur au fond du ventre, à la montagne sur le dos.
En rentrant, j'ai ouvert mon carton à bidules d'épistolaire, celui qui était clos, presque condamné depuis des semaines. J'ai empilé les couleurs sur le matelas orange posé sur le sol. Bien sûr je me suis aperçue que j'avais oublié mes stabilo point 88 en France, et sûrement mille autres trucs chouettes. Mais j'ai sorti les pochettes plastiques remplies de phrases de magazines de toutes les couleurs et de toutes les tailles, j'ai sorti la grande paire de ciseaux violets et j'ai découpé les phrases qui dormaient dans les dossiers de l'ordinateur depuis des lustres en attendant d'être envoyées à leur destinataire. Parce que quand je décide de faire de l'apnée sous couette, c'est le stade le plus grave, celui où je ne touche plus un stylo, celui où si les phrases veulent s'échapper de ma tête, de mes doigts, alors elles doivent être tapées et oubliées dans un dossier, et rien d'autre.
C'était un peu comme le réveil de la Belle au dormant avec les couleurs, la musique, la vie.