bulle2coton

" -  Bonjour monsieur, je cherche Anna Karénine.
  Le libraire se leva prestement.
  -  Suivez-moi, dit-il en levant le doigt en l'air.
  -  J'ai regardé vos étagères de littérature russe mais je ne l'ai pas trouvé. Peut-être ne l'avez-vous pas...
  -  Je l'ai répondit le libraire.
  Le client suivit le libraire.

  -  Voilà, dit ensuite le libraire en désignant une petite étagère.
  Le client s'approcha et découvrit que l'étagère était toute entière remplie d'éditions différentes ou semblables d'Anna Karénine.
  -  Ah oui, dit-il, vous l'avez.
  Le libraire sourit.
  Le client se mit à lire les titres des livres rangés sur l'étagère.
  -  Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine...
  Le libraire l'écouta.
  -  Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine...
  Il se laissa bercer un moment par la voix du client.
  -  Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Ah je vais prendre celui-ci, dit finalement le client en choisissant un exemplaire d'Anna Karénine parmi les autres. 
  Le libraire prit le livre que le client lui tendait et le regarda.
  -  Anna Karénine, dit-il. "



S'enrouler entre les pages d'un livre, en essayant de ne pas trouver la fin. Etirer les phrases, en faire des noeuds, s'en fabriquer un nid.

Aujourd'hui c'est un peu comme si c'était mon anniversaire avec deux jours d'avance.

J'ai reçu d'Hollywood un bijou musical que j'avais commandé depuis des semaines, et d'un peu moins loin, j'ai reçu un livre magique et des places de concert pour décembre... C'est un peu comme si toutes mes commandes frénétiques de ces dernières semaines avaient pris du retard et s'étaient toutes donné rendez-vous ce matin dans ma boîte aux lettres, un peu comme si toutes ces merveilles avaient voulu se rencontrer, et me faire une surprise sourire majuscule.
 

♪ Ecouter Jason Mraz à s'en faire exploser les tympans ♫

"Les contes de fées c'est comme ça.
Un matin on se réveille.
On dit : "Ce n'était qu'un conte de fées..."
On sourit de soi.
Mais au fond on ne sourit guère.
On sait bien que les contes de fées
c'est la seule vérité de la vie. "

Comment trouver les mots pour en parler? Où trouver la source? Comment faire pour guérir? Un vieux démon? Non, pire. Cette peur panique qui s'insinue mine de rien dans vos pensées, dans vos muscles, dans votre poitrine et qui soudain vous étouffe, vous paralyse, vous obsède. Comment conter ce stress qui s'empare de vous dès les premières manifestations de pénombre, lorsque la nuit approche et qu'il va falloir trouver le sommeil. Ce sommeil qui à l'accoutumée s'empare de vous sans prévenir pour vous laisser sombrer dans un repos réparateur, mais qui dès l'approche de l'échéance devient votre pire ennemi. Ce sommeil qui vous fuit, qui vous fait vous tourner et retourner, dans votre lit tout en tournant et retournant les tracas. Ce manque d'oxygène permanent, ces bouffées de panique qui vous donne la désagréable impression d'être au bord de l'évanouissement, cette impuissance et cette démotivation générale. Parfois je voudrais dire : je capitule.

La fée Mélusine

C'est le pyjama d'une de mes petites crapules du lundi des fois mardi, mercredi, des fois jeudi.

Ces petits lutins qui me font goûter au Paradis d'Enfance.

Ces petits bouts qui me font grandir parce qu'il faut que je "veille" sur eux.

Grandir, mais pas trop.

Juste assez pour veiller à ce qu'ils deviennent des fées et des magiciens.

Alors il faut rire, beaucoup rire, et aussi imaginer, apprendre, inventer, se déguiser, cuisiner, gourmandiser, lire des histoires, jouer dans le bain, faire des câlins, vivre des aventures, se maquiller, avoir du chocolat partout, et toujours rire beaucoup.

Aujourd'hui je reprends possession de mon corps, mais surtout de ma tête. Après une longue période d'apnée où je n'étais moi que par intermittence. Le travail s'avère difficile et surtout très long, car je me suis perdue en route, ce fut progressif et vicieux, mais un jour, je me suis rendu compte que je n'étais plus moi.

Note du 20/08/08

Ces moments de vie ils font que tu es toi, ils sont toi
Et moi je souris de voir la lune s'embraser, la chenille devenir papillon, les fées rester des fées
Je souris aux oiseaux en espérant qu'ils te prêteront quelques plumes pour rafistoler tes souvenirs
Je souris aux nuages pour qu'il se glisse sous ta peau pour penser tous tes maux
Je souris aux étoiles, et je me dis que quand tu les verras, elles te feront passer le message
Quoi de mieux que des étoiles pour communiquer avec une fée ?





(Continuez ce poème en minimum 4 vers :
Quand je suis fatigué
Ou bien quand je suis triste
Ou bien encore les deux à la fois )
 

Comment transformer une chouette journée en journée exceptionnelle au goût de :
sourire-ciel-légèreté-enfance-merveilles-coupdefoudre-éclatderire-magie-gourmandise ?

En ouvrant sa boîte aux lettres et en y trouvant le colis d'une fée, une vraie, Pacôme Reine du Paradis d'Enfance !

Et si tout commençait par un fauteuil ?
Je pose mes valises, enfin.
Samedi j'ai trouvé mon nouveau refuge.