Dimanche 31 janvier 2010 à 17:12

Le soleil éclatant et le ciel bleu. En me réveillant ce matin, je croyais être dans un rêve : ma chambre était inondée de lumière jaune, le ciel n'avait jamais été aussi bleu. Comme l'an dernier, le poids sur mes épaules, et la respiration bloquée, tout s'est envolé au réveil ce matin. Je ne crois pas aux coïncidences. Tout était doux, coloré, chaud. Demain je tourne la page du calendrier, demain le petit Prince ne volera plus accroché aux oiseaux, mais le courage que tu as glissé au fond de moi, j'espère qu'il sera toujours là.

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Samedi 30 janvier 2010 à 20:25

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Vendredi 29 janvier 2010 à 0:14

Il y a le plat à crumble, le saladier d'endives, le bol de crème au chocolat, et aussi l'assiette avec le noyau de la mangue, et les papiers de kinder bueno. Il y a la corbeille de linge sale, les enveloppes ouvertes et abandonnées au sol, la serviette de bain mouillée sur le matelas, les sacs (à dos, à main, de voyage...) pas vraiment défaits. Il y a ce chemin que je ne retrouve plus. J'utilise les choses comme des assiettes en carton : j'en ai besoin, j'en prends, j'ai terminé, je laisse en plan à défaut de pouvoir jeter. Il y a mes lèvres desséchées ; le froid, le manque de toi. Il y a les ombres qui sont partout et ce livre au fond de mon sac que je ne finis pas. Il y a ces mots qui restent coincés au fond de ma gorge et au bout de mes doigts. Il y a, je ne sais plus très bien ce qu'il y a, mais il n'y a pas moi. Je ne vis plus que dans les moments où je m'oublie. Je dors tard, je sursaute quand le réveil sonne, je reste sous la couette jusqu'à la dernière minute puis je fais tout en courant, j'attrape le bus à la seconde près, je rentre dans l'institut, je cours partout, je regarde l'heure sans cesse, je coche des prénoms, vérifie des cartes d'identité, jongle entre l'allemand et le français, souris, souris, je ne sens plus mes jambes à force de monter et descendre les escaliers, les papiers bleus, oranges, verts, blancs, les piles, les tas, quel niveau?, jury 5 au fond du couloir, je ne sens plus mon corps, j'oublie même de manger, je change de poste, je fonctionne en mode automatique, puis je m'écroule sur le matelas orange et je tousse à en mourir. Il y a ces dates et les mots que je voudrais mettre dessus et qui ne sortent pas. Il y a tout ce que je ne fais pas. Je laisse chaque détail glisser entre mes doigts, et je regarde tout tomber sans rien faire. Il y a tout ça qui n'est pas vraiment moi, et me colle à la peau depuis tant de mois.

Lundi 25 janvier 2010 à 0:47

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Samedi 23 janvier 2010 à 20:07

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J'étais là avec les bougies dans les bougeoirs rouges, la guirlande multicolore, assise dans le hamac à manger des fraises tagada et en tournant la tête à droite je suis tombée sur la pile d'enveloppes kraft qui gisait là; c'est à ce moment précis que je repensé à la minuscule Léa. Penser à soi comme si on pensait à une tierce personne peut vous retourner le ventre le temps d'un battement de cœur. J'ai fermé fort les yeux pour essayer de regarder à l'intérieur pour chercher la couleur de mes yeux d'enfant mais je n'ai vu que ce gouffre tellement immense. Ce que je cherchais à savoir plus précisément c'était quel goût avaient les fraises tagada quand je préférais les manger pendant que je faisais mes devoirs, quand je ne connaissais pas les ordinateurs, mais tout ce que j'ai réussi à voir c'était l'immense détresse au fond des yeux de cette fille, l'immense détresse au fond de mes yeux de presque grande, de ne pas me souvenir de ce goût, de ne pas me souvenir de comment je faisais pour ne pas avoir peur de l'échec, pour aimer étaler un à un mes cahiers sur mon lit et passer des heures à faire des devoirs pour dans mille semaines, et surtout surtout de ne pas me souvenir comment cette petite fille était devenue ce que je suis aujourd'hui. Je ne vois pas le fil qui se déroule et qui immanquablement me relie à elle. Je vois juste comme deux falaises avec un trou au milieu.



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Lundi 18 janvier 2010 à 1:18

Je ne me lasse pas des courbes que ta voix dessine en s'enroulant dans les fils du téléphone. A ne plus fermer les yeux, je ne distingue plus le vrai du faux. J'ai cessé de respirer, les aiguilles ne tournent plus rond, le temps est en suspens.

Dimanche 17 janvier 2010 à 15:57

C'est toi qui a tout compris à la vie Marion.

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Mercredi 13 janvier 2010 à 1:11

La valse nocturne de mes nuits blanches, ou le ballet des ombres sur le grand mur blanc,

 
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Mardi 12 janvier 2010 à 20:23

Tu es incontestablement une friandise acidulée,
un conte de fée, la douceur née.

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Lundi 11 janvier 2010 à 17:07

J'ai fait mille fois le tour de la ville pour trouver de la poudre d'amandes blanche, mais ce fut mission impossible (tu avais raison Süsse, j'aurais du en ramener de Berlin). J'ai en revanche trouver de l'extrait d'amande amère, il ne me reste plus qu'à me transformer en usine à galettes des rois pour l'école. Je rentre de courses avec un sac rempli de fruits, vive les clémentines, les bananes et les pommes. J'ai acheté du Guten Morgen Saft (jus de fruit "bonne matinée" que je bois en plein après-midi avec l'impression d'être une clandestine Majuscule. Au fond du sac quatre nouveaux livres en allemand choisis sur les conseils de la libraire tellement douce et trop maquillée à la fois. Et si la pente était moins pentue que prévue, et si le trou était moins profond. Et si tout ce truc de vide, de peur, de chute, ce n'était qu'un effet d'optique?

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