Samedi 24 octobre 2009 à 12:57

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Quand la sonnette a retenti, j'ai levé les yeux vers Quentin et je me suis dit que c'étaient eux. J'ai ouvert la porte et j'ai attendu. Puis de loin j'ai entendu "On chante?" Une voix de fille. J'ai ri. J'ai crié : "Clémentiiiiiine je suis sûre que c'est toi, Clémentiiiiiiine je t'ai entendue". Et je ne pouvais pas m'empêcher de rire et de me dire que c'était tellement bien d'être à Mainz avec des filles aussi chouettes. Et ils sont arrivés : Clémentine, Anne et Miro avec un muffin chocolat blanc sur lequel trônait une bougie, et un sac rempli de cadeaux dans l'escalier. Je crois que c'est la première fois qu'on me fait une surprise d'anniversaire, parce que d'habitude je me doute de tout, et je dois être la personne sur terre, la plus embêtante pour les surprises.

Plus tard, lorsqu'on étaient tous assis et qu'on racontait des bêtises dans la cuisine, la sonnette a retenti pour la dernière fois et c'était si doux de retrouver ses bras.

Jeudi 8 octobre 2009 à 18:47

"Le mieux était peut-être d'annuler. Il était encore temps. Problème de force majeure. [...] J'aurais tellement aimé, vous le savez bien, mais bon, c'est juste qu'aujourd'hui ma mère est morte. Ah non, pas bon ça trop violent. Et trop Camus, pas bon Camus pour annuler. Sartre, bien mieux. Je ne peux pas ce soir, vous comprenez, l'enfer c'est les autres. Une petite tonalité existentialiste dans la voix, ça passerait sûrement bien." D. Foenkinos

Dimanche 19 juillet 2009 à 9:17


"Et puis on a si souvent besoin de s'enfuir vite fait, mais les hommes n'ont pas d'ailes, pas encore en tous cas, alors pourquoi pas une
chemise en graines pour oiseaux?"

Mardi 27 janvier 2009 à 10:46

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"Je comprendrais plus tard qu'il ne faut certainement pas être entouré de mots pour pouvoir écrire. Pour écrire, il faut s'échapper des phrases." D.Foenkinos

"Sans les mots, les gestes étaient d'une tendresse accentuée. Les mains se parlaient à la façon des ombres chinoises, on mimait de douces déclarations." D.Foenkinos





"Ce n'est pas non plus facile d'écrire à une bulle de coton qui laisse un beau message comme ça. David."


Lundi 19 janvier 2009 à 19:57

"C'est donc dans ce cercle du rire qu'Alice et moi nous sommes rencontrés. Nous étions face à face. Des rires passaient au-dessus de nos têtes, déformés par l'atmosphère vaporeuse. Il y avait des hihihi et des hahaha. Le visage d'Alice était tout près du mien quand elle a eu ce geste étonnant. Elle a lentement relevé la main pour caresser son nez puis son oreille gauche. Le tout d'une manière fugitive, comme si elle était une voleuse de son visage. Il est difficile de décrire précisément ce qu'elle a fait avec ses doigts, mais l'enchaînement de ces deux caresses a formé un geste d'une grande intensité. Et c'est juste après que je l'ai vue me regarder. Elle paraissait presque gênée, et elle m'a souri. Ce n'était pas un sourire qui appartenait au cercle du rire. Il m'était destiné. Comme je lui ai rendu aussitôt, nous avons formé un cercle dont nous étions les deux seuls initiés.
Notre cercle du sourire était un sous-ensemble autonome du cercle du rire,
une dissidence intime."


David Foenkinos est mon dieu.

Samedi 1er novembre 2008 à 0:40

Encore envie de m'enfouir sous une avalanche de livres. Auriez-vous des suggestions?

Vendredi 31 octobre 2008 à 22:20

En ce moment je me noie dans les livres, ils m'enroulent, me caressent, me protègent, me délicent, me.


Je sors d'un long bain où j'ai découvert David Foenkinos à la lumière de la bougie, et je n'en reviens toujours pas.


"Ce n'est pas plus idiot de rester avec une femme qui vous trompe pour la voir faire les vitres que de faire le tour du globe juste pour voir un instant la beauté du lobe de cette femme aimée, que de se suicider comme Roméo et Juliette (à tous les coups cette Juliette devait être une championne du lavage de vitres), que d'aller cueillir des edelweiss pour sa belle du seigneur, que de partir à Genève juste une journée pour chercher le Ritz qui n'existe pas, que d'avoir besoin de vivre des bulles sensuelles, que de t'aimer avec cette façon de ressembler à une moustache stalinienne, tout ça c'est pareil [...]. "

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Vendredi 31 octobre 2008 à 11:33

" -  Bonjour monsieur, je cherche Anna Karénine.
  Le libraire se leva prestement.
  -  Suivez-moi, dit-il en levant le doigt en l'air.
  -  J'ai regardé vos étagères de littérature russe mais je ne l'ai pas trouvé. Peut-être ne l'avez-vous pas...
  -  Je l'ai répondit le libraire.
  Le client suivit le libraire.

  -  Voilà, dit ensuite le libraire en désignant une petite étagère.
  Le client s'approcha et découvrit que l'étagère était toute entière remplie d'éditions différentes ou semblables d'Anna Karénine.
  -  Ah oui, dit-il, vous l'avez.
  Le libraire sourit.
  Le client se mit à lire les titres des livres rangés sur l'étagère.
  -  Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine...
  Le libraire l'écouta.
  -  Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine...
  Il se laissa bercer un moment par la voix du client.
  -  Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Anna Karénine... Ah je vais prendre celui-ci, dit finalement le client en choisissant un exemplaire d'Anna Karénine parmi les autres. 
  Le libraire prit le livre que le client lui tendait et le regarda.
  -  Anna Karénine, dit-il. "



S'enrouler entre les pages d'un livre, en essayant de ne pas trouver la fin. Etirer les phrases, en faire des noeuds, s'en fabriquer un nid.

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