Lundi 27 septembre 2010 à 10:09

J'ai ouvert les yeux, j'ai respiré ta peau. Je voulais tout apprendre par coeur le feu de tes cheveux qui crépite dans le noir, l'arrondi de ton nez, la carte de la constellation de ta peau que tes taches de rousseur illuminent comme mille étoiles, la valse de tes respirations. Je voulais tout glisser dans un baluchon, choisir le tissu qui irait avec tes yeux de magicien, le déposer sur le lit, tout mettre dedans, en replier soigneusement les quatre coins puis l'accrocher sur une branche d'olivier et t'emmener partout avec moi. Je voulais tout savoir au millimètre près pour te recréer dans les moindres détails à l'autre bout du monde. Je voulais que cette minute, celle où j'ouvre les yeux un peu avant toi, dure l'éternité. Il n'y aura plus de matin avant des millions de secondes. J'ai pris l'appareil photo et le flash t'éblouissait derrière le rideau fin de tes paupières closes. Je voulais qu'il t'attrape, qu'il te kidnappe, qu'il arrive à te voler mais tes reliefs lui ont échappé, il ne me reste que des clichés plats, de pales copies de toi, des usurpateurs.*


Il y a un an jour pour jour j'écrivais
ces mots*. Il y a cinq jours je tombais sur une carte postale d'amour au dos de laquelle je les avais recopiés. Cette sensation d'urgence m'habite à nouveau. Ta peau, ton sourire, tes yeux qui pétillent de malice, je veux tout emmener, même ce qui m'énerve. Tout. Feras-tu, un jour, partie de mes vagabondages, de mes aventures sur le fil des frontières?

Vendredi 17 septembre 2010 à 10:23

Hier, Clara et moi on a parlé d'amour.

Mardi 14 septembre 2010 à 9:42

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Mardi 14 septembre 2010 à 9:38

L’odeur de la pluie fraîchement tombée, les escargots, les manches longues, les touches de couleurs pour ne pas se faire engloutir par la marée grisâtre, les gouttes d’eau sur la vitre du bus, l’automne à fleur de sens. J’aurais aimé hurler en sortant de la pièce, ressentir cette adrénaline qui te remplit d’énergie, courir, ne plus pouvoir respirer, ou au contraire sentir le stress s’envoler accroché à un ballon d’hélium, ouvrir le barrage et laisser les larmes couler. Au lieu de ça, je suis là, dans cet entre-deux vide de sensation, je ne me rends compte de rien, pas de joie, pas de soulagement.

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