Jeudi 17 décembre 2009 à 19:15

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C'est les vacances. J'ai essayé de tout caser dans mon immense grande valise plus grande que moi tu meurs. Bien sûr, ça ne rentre pas. J'ai peur. J'ai froid. Bientôt je débranche l'ordinateur et j'éteins la lumière, demain est un autre jour.

Mardi 15 décembre 2009 à 17:40

Une enveloppe rouge dormait au fond de la boîte aux lettres. J'ai reconnu l'écriture au premier coup d'oeil et l'ai décachetée à l'aide ma clé. Je l'ai lue sur le trajet pour l'école même si j'avais oublié mes gants et que c'était une folie de garder les mains loin de ses poches.

Lundi 14 décembre 2009 à 16:07

Je crois qu'il ne faut pas se promettre la lune, toute la vie entière, les feux d'artifice et tout le tralalala, je crois qu'il faut simplement se prendre la main et voir où le vent nous mène. L'essentiel c'est seulement qu'on sait que pour le moment et à chaque instant on est heureux. Pour moi c'est ça être avec quelqu'un. C'est être heureux.

Lundi 14 décembre 2009 à 2:21

Je t'ai lu le mail pour un des garçons merveilleux sans respirer. Je guettais chaque tressautement de ta voix, chaque sourire transformé en note de musique pour se frayer un chemin dans le téléphone. Je t'imaginais regarder chacun de mes mots sortir du combiné la tête inclinée sur la droite, les attraper délicatement et les serrer contre toi. Quand après une pause juste assez longue pour m'inquiéter j'ai entendu "c'est toi qui les as écrits?", j'ai sursauté. Et puis tu as dit que tu en étais déjà amoureux, alors j'ai respiré longuement, rassurée. Toi qui a déjà un grenier rempli de mes mots, tu ne t'y habitues pas encore. Et ce que je préfère, c'est t'appeler pour tout te lire d'un souffle, et t'entendre tomber amoureux à l'autre bout du fil, alors j'ai l'impression qu'il me suffirait de tirer sur la pelote comme sur une canne à pêche et que je pourrais te garder quelques instants tout près de moi.

Lundi 14 décembre 2009 à 1:52

1h41, silence complet dans l'appartement. Il y a quelques minutes à peine je menais une guerre à moi toute seule. Et maintenant les pièces vides se taisent en choeur. J'ai éparpillé tous les livres et toutes les feuilles sur la mezzanine et je vais commencer à préparer le cours de demain. Dernière minute, me direz-vous sans doute? Eternel refrain, soufflerais-je du bout des lèvres.

Jeudi 10 décembre 2009 à 12:14


Mercredi 9 décembre 2009 à 15:20

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Les mardis soirs sont les drames de ma vie, un peu comme si le ciel avait soudainement décidé de s'écrouler en éboulis sur mes épaules et de me laisser gisant sous une montagne de grosses pierres sans force pour m'en extirper. Les mercredis à 13h10 quand la cloche sonne et que les élèves n'ont cessé de sourire depuis 8h je me sens à la fois légère et à la fois la tête prête à exploser par manque de sommeil. Les mercredis à 13h15 quand je pose mon sac dans la cuisine mon corps crie de douleur et exige la couette en guise de nid.

Mardi 8 décembre 2009 à 18:14

Le froid s'est levé depuis une poignée de jours. Il fait glisser des ruisseaux le long de mes joues et transforme mon nez en fraise de Laponie. Je n'ai pas vu les jours défiler. Quand Anne et Miro ont commencé à s'offrir des cadeaux de l'avent par alternance, j'ai ouvert les yeux comme deux portes-fenêtres géantes et j'ai dit "comment, on est déjà en décembre?" "Oui Léa, on est le 4". Vlan, comme une bourrasque en pleine figure. Cette année le calendrier perd ses pages comme les feuiles sont tombées des arbres, en un éclair. J'ai l'impression étrange d'être debout immobile dans une rue en pause et que tout le reste du monde avance en accéléré tout autour, comme un effet cinématographique. J'ai à peine sorti le nez de ma couette qu'on est déjà mi-décembre. Peut-être que je ferai mieux d'y retourner.

Lundi 7 décembre 2009 à 15:32

Le mot amour se dessine en ribambelles de petits miroirs sur mon mur au-dessus de la mezzanine. Le mot amour guette mon sommeil et me berce entre ces cils.




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Je n'ai pas encore accroché la guirlande de lampes du marché de Noël. Il me faut de la couleur pour faire un pied de nez au ciel désespérément gris, et pour dessiner un arc-en-ciel en guise de chemin direction mes rêves. Je n'écris plus. Sans doute par peur de ce que j'écrirais. Alors je n'écris plus. Le silence a toujours été le masque porté les jours gris.



Dimanche 6 décembre 2009 à 20:48

"Ich glaube an Feen ganz fest, ganz fest!"

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