Tsing Tsang on enfile les armures en même temps que je sors les ingrédients et que je cherche le bon plat, tak à tak tak à tak les sabots des chevaux au galop claquent en rythme avec ma cuillère en bois qui touille dans le saladier, FouuuuuuuuuuFouuuuuuuuuuuu les siècles se mélangent et c'est l'armée de l'air qui entre en jeu, je bats les bancs en neige. La véritable histoire vraie de ma bûche au chocolat restera secrète. Moi seule connais tous les ratés, les recommencés, les ingrédients volés aux colocs, la cuisine transformée en champ de bataille, les bêtises dissimulées dans ma chambre en attendant demain pour être jetées dans une poubelle sur le chemin de l'école. J'ai bouclé mon vacarme par l'apothéose de la vaisselle à 1h du matin. Les colocs ne sont pas là. J'ai fait la cuisine avec une oreille attentive à la porte d'entrée, pensant qu'un voisin viendrait me mettre dehors. Et puis non. Soit ils ont le sommeil plus lourd qu'un éléphant, soit ça ne les dérange pas que la petite française du deuxième fasse du boucan, et dans tous les cas c'est drôlement chouette. La bûche attend dans le frigo entre le riz aux champignons et à la crème et la bûchette de chèvre. Elle attend bien sagement demain soir d'être dégustée par les gens les plus "klasse" de Mainz.