Jeudi 25 mars 2010 à 13:10
Il y a des jours où j'ai l'impression que ma vie se résume à une histoire de valises.
Vendredi 26 février 2010 à 15:05
Tapie sous la couette libellule, à l'abri des tempêtes du monde extérieur. J'ouvre les yeux, je n'ai aucune notion de la date, et de l'heure. Je reste là-haut sans bouger, le soleil et la lune jouent au chat et à la souris. Je voudrais que tu ne sois jamais parti.
Jeudi 11 février 2010 à 18:17
Jeudi 4 février 2010 à 20:25
Ca y est, on a tous déserté, quitté le navire. Il ne reste plus que toi orphelin errant seul dans les rues désertes. Tu serres les poings au fond de tes poches et tu te demandes pourquoi on t'a abandonné, et surtout, pourquoi tes ailes à toi elles sont nouées dans ton dos. Ton tour viendra c'est promis, tu apprendras à voler.
Mercredi 3 février 2010 à 15:27
En esquimau du pôle Nord, en indien d'Amérique du Sud avec une coiffe à plumes, en zoulou peinturluré, en amoureux saupoudré à la cannelle sur les plages de Méditerranée.
Dimanche 31 janvier 2010 à 17:12
Le soleil éclatant et le ciel bleu. En me réveillant ce matin, je croyais être dans un rêve : ma chambre était inondée de lumière jaune, le ciel n'avait jamais été aussi bleu. Comme l'an dernier, le poids sur mes épaules, et la respiration bloquée, tout s'est envolé au réveil ce matin. Je ne crois pas aux coïncidences. Tout était doux, coloré, chaud. Demain je tourne la page du calendrier, demain le petit Prince ne volera plus accroché aux oiseaux, mais le courage que tu as glissé au fond de moi, j'espère qu'il sera toujours là.
Vendredi 29 janvier 2010 à 0:14
Il y a le plat à crumble, le saladier d'endives, le bol de crème au chocolat, et aussi l'assiette avec le noyau de la mangue, et les papiers de kinder bueno. Il y a la corbeille de linge sale, les enveloppes ouvertes et abandonnées au sol, la serviette de bain mouillée sur le matelas, les sacs (à dos, à main, de voyage...) pas vraiment défaits. Il y a ce chemin que je ne retrouve plus. J'utilise les choses comme des assiettes en carton : j'en ai besoin, j'en prends, j'ai terminé, je laisse en plan à défaut de pouvoir jeter. Il y a mes lèvres desséchées ; le froid, le manque de toi. Il y a les ombres qui sont partout et ce livre au fond de mon sac que je ne finis pas. Il y a ces mots qui restent coincés au fond de ma gorge et au bout de mes doigts. Il y a, je ne sais plus très bien ce qu'il y a, mais il n'y a pas moi. Je ne vis plus que dans les moments où je m'oublie. Je dors tard, je sursaute quand le réveil sonne, je reste sous la couette jusqu'à la dernière minute puis je fais tout en courant, j'attrape le bus à la seconde près, je rentre dans l'institut, je cours partout, je regarde l'heure sans cesse, je coche des prénoms, vérifie des cartes d'identité, jongle entre l'allemand et le français, souris, souris, je ne sens plus mes jambes à force de monter et descendre les escaliers, les papiers bleus, oranges, verts, blancs, les piles, les tas, quel niveau?, jury 5 au fond du couloir, je ne sens plus mon corps, j'oublie même de manger, je change de poste, je fonctionne en mode automatique, puis je m'écroule sur le matelas orange et je tousse à en mourir. Il y a ces dates et les mots que je voudrais mettre dessus et qui ne sortent pas. Il y a tout ce que je ne fais pas. Je laisse chaque détail glisser entre mes doigts, et je regarde tout tomber sans rien faire. Il y a tout ça qui n'est pas vraiment moi, et me colle à la peau depuis tant de mois.