Lundi 15 décembre 2008 à 11:05

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Vendredi 12 décembre 2008 à 20:17

J'ai trouvé ça ce matin, et depuis je souris en mille.

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Mercredi 10 décembre 2008 à 13:17

C'est un peu comme si j'avais six maisons et aucune à la fois.
Du coup ma voiture me sert de coquille d'escargot, de carapace de tortue, de maison sur le dos : mon coffre est ma chambre ambulante, un beau bordel. Toujours sur les routes entre l'appartement de maman avec la chambre qui n'a pas grandi, l'appartement vide de papa qui me plaît tant avec mon gros fauteuil, l'appartement transition l'amie de papa au goût de kir pêche, l'appartement en travaux, la maison aux mille sourires avec mes 4 bouts de chou, la maison où l'on se réinvente à deux.
Je trimbale mes affaires comme un âne qu'on charge pour une randonnée de plusieurs jours. J'oublie des affaires par ci, par là, je laisse des habits d'avance pour ne pas être prise au dépourvu si l'envie me prend de dormir ici ou là sans prévenir.
J'ai un peu six maisons et aucune à la fois.


Note du 10 décembre



Ce soir c'est atelier confection d'ailes dans ma septième maison, la colocation éclats-de-rire avec mon Essentielle et zwei deutsche colocs : là où il y a deux machines à coudre, un saxophone, un monocycle et de la magie dans tous les tiroirs.



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"20 heures que je suis debout, j'ai les paupières aussi lourdes que si deux éléphants roses étaient assis dessus. Ma lutine m'a recoloriée. Les ailes ont bien avancé, je dois finir les coutures à la main comme les coussins. J'ai laissé des paillettes et de la craie bleue sur son plancher en souvenir de notre aventure ailée. Vraiment, avenue Victor Hugo, c'est mieux que le paradis."

Note du 11 décembre à 1 heure du matin





Mercredi 10 décembre 2008 à 8:27

Le dimanche à 15 heures, tous les 15 jours j'ai rendez-vous avec le bord du terrain, habillée comme si je partais pour le pôle Nord, les pieds souvent gelés au bout de 15 min à peine à force d'immobilité, mais le coeur chaud des exploits de ces 15 bonhommes.
Le dimanche à 15 heures tous les 15 jours, ils jouent à domicile et je vibre pour eux. Souvent je reste silencieuse et je me contente de capturer leurs exploits dans mon appareil les doigts engourdis par le froid.
Le dimanche à 15 heures tous les 15 jours je prends une vrai leçon de vie. Esprit d'équipe, solidarité, amitié, courage respect. Ils jouent pour jouer, même si en face ce n'est pas toujours le cas.
Le dimanche à 15 heures tous les 15 jours j'écoute les commentaires des supporters sur le bord du terrain.
Il est vraiment doué le demi de mêlée. Bien sûr qu'il est vraiment doué.
Le dimanche à 15 heures tous les 15 jours son papa rage contre l'arbitre, contre ceux qui ne prennent pas d'initiative, contre ceux qui font de l'anti-jeu, et il encourage son fils. Il est fier de lui.
Le dimanche à 15 heures tous les 15 jours souvent son papa pause sa main sur mon épaule et me sourit. Je crois qu'il m'aime un peu plus chaque fois que je viens encourager son fils sur le bord du terrain.


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Et dimanche ils ont gagné 25-6. Cette fois la démonstration était tellement belle que je n'ai pas pu rester silencieuse. Comme les autres supporters j'ai tapé des mains, j'ai tremblé, j'ai encouragé, j'ai crié. Et j'ai pris moins de clichés. J'étais trop absorbée par la magie. Et dimanche, il a marqué un essai.


Le dimanche à 15 heures tous les 15 jours sur le bord du terrain je m'évanouis un peu de l'admirer dans son élément, de partager sa passion.


J'ai souvent entendu que le rugby était un sport de brutes, que les joueurs étaient idiots, que leurs seules passions étaient la bière, les chansons paillardes, les magazines de charme, et les bastons. J'ai souvent entendu des inepties sur le rugby. Moi qui passe des dimanches à 15 heures tous les 15 jours sur le bord du terrain depuis quelques années à regarder ces XV bonhommes évoluer, je peux vous affirmer que quand il est bien joué le rugby est un art, et les rugbymen, en plus de faire rêver, peuvent aussi être cultivés.



Bien sûr qu'il est doué le demi de mêlée.

 

 

Lundi 1er décembre 2008 à 10:28

C'est rassurant de voir qu'il y a des endroits immuables.
Des endroits qui ne changent que très lentement.
Des endroits hors du temps, où les tempêtes n'ont pas d'effet.
Des endroits où nos repères sont toujours les mêmes : la maison sur la colline, le papier peint à grosses fleurs, le canapé en velour côtelé, le carrelage brique...
Seules l'accumulation des photos sur les murs et celle des rides de sourires sur son visage témoignent du défilement de la vie.

Parfois je me surprends à croire que ma grand-mère et sa maison sont éternelles.


Un week-end tel une parenthèse dans la vie où le temps s'arrête un instant de courir à toutes pattes.
Un week-end avec une famille-tribu des plus exceptionnelles, où les couleurs, les éclats de rire et la chaleur des coeurs sont rois.

Pour rien au monde je n'échangerai ma smala.


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Dimanche soir je me retrouve échouée sur la banquette arrière d'une voiture, la tête sur les genoux de l'être aimé, avec cet article qui danse une valse à trois temps dedans.
Le chemin du retour est toujours plus long que celui de l'aller, un peu comme si toutes ces voitures s'étaient données rendez-vous devant la nôtre en longues files de bouchons pour que le voyage dure plus longtemps. Le week-end parenthèse ne se termine pas quand on monte dans la voiture et qu'on tourne les talons, il s'étire jusqu'au moment où l'on franchit la porte de chez nous, il ne se termine vraiment que l'orsqu'on est arrivés. Et ma tête roulant sur ses genoux, je me disais que je voulais que ce voyage du retour dure toujours, pour que le week-end magique n'ait jamais de fin, que leurs éclats de rire résonnent interminablement dans ma tête, et que la semaine qui ratatine le dos ne commence jamais.

Ils m'ont insufflé assez de vie pour tenir jusqu'à la prochaine fois.
 

Lundi 24 novembre 2008 à 22:17

Vous me faites sourire XXL, merci pour les mots doux.

Je ne prends pas le temps pour ici. Il faut dire que je n'ai pas envie de faire de cet endroit ailé, un tas de bras baissés, alors je n'écris plus.

Je suis un peu froissée, pas dans le sens "blessée", mais froissée comme une boule de papier qu'on s'apprêterait à jeter, parce que l'on s'est trompé.
froissée, fatiguée, usée. et je ne veux pas qu'ici sente le renfermé, le déprimé, alors je n'écris plus.

Je me sens seule aussi, alors que je ne le suis pas vraiment comme un four oublié dans une grande pièce presque vide, au milieu d'objets incongrus, alors je n'écris plus.

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Ma soeur me fait sa liste de cadeaux d'anniversaire comme on rédige une lettre au Père Noël. Je n'ai plus qu'à engager une colonie de lutins.

Samedi 15 novembre 2008 à 20:40

"Et je remets au lendemain ce que j'ai pas su faire hier
Et je vais feignant l'effort, je ne peux pas dire que j'en sois fier
A chaque jour suffit sa peine
Et cetera"  [Jamait]


Une tasse de lait de soja chaud à la main, et oui, je n'aime pas le lait, ça arrive.
Assise sur un coin de matelas échoué sur le parquet.
Des sourires plein les tiroirs.
Je m'use de fatigue.
Mais je vis.


Et je me brûle les lèvres, un peu.

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Mercredi 5 novembre 2008 à 11:47

Au fond c'est stupide de vouloir combler tout ce vide en mangeant, mangeant et mangeant, parce que le vide ne se remplit pas. Je vais gonfler comme un ballon de baudruche, et au final je serai encore plus pleine de vide.

Note du 04/11/2008

Samedi 1er novembre 2008 à 0:40

Encore envie de m'enfouir sous une avalanche de livres. Auriez-vous des suggestions?

Vendredi 31 octobre 2008 à 22:20

En ce moment je me noie dans les livres, ils m'enroulent, me caressent, me protègent, me délicent, me.


Je sors d'un long bain où j'ai découvert David Foenkinos à la lumière de la bougie, et je n'en reviens toujours pas.


"Ce n'est pas plus idiot de rester avec une femme qui vous trompe pour la voir faire les vitres que de faire le tour du globe juste pour voir un instant la beauté du lobe de cette femme aimée, que de se suicider comme Roméo et Juliette (à tous les coups cette Juliette devait être une championne du lavage de vitres), que d'aller cueillir des edelweiss pour sa belle du seigneur, que de partir à Genève juste une journée pour chercher le Ritz qui n'existe pas, que d'avoir besoin de vivre des bulles sensuelles, que de t'aimer avec cette façon de ressembler à une moustache stalinienne, tout ça c'est pareil [...]. "

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