Et pourtant, aujourd'hui quand j'ai reçu le mail, j'ai fondu en larmes. Des torrents. Un chagrin de petite fille. Irrationnel, imprévisible, un orage.
J'avais envie de me rouler par terre, de faire un caprice, de hurler.
Et j'étais là à pleurer avec mon papa au téléphone qui me disait avec un ton de grande personne "ça ne sert à rien de te mettre dans des états pareils".
J'ai les yeux encore rouges. Les sanglots se sont tus. Ils sont tapis derrière ma poitrine, près à resurgir à chaque instant.
La vie est imprévisible, incontrôlable. J'ai beau le savoir, quand elle me fait un pied de nez, je ne peux pas m'empêcher d'être une enfant qui pleure de ne pas avoir eu ce qu'elle voulait.
Parfois j'aimerais être une grande. Assez grande pour me taper sur l'épaule et me dire, ce n'est rien, dans la vie il y a des choses plus importantes tu le sais bien, tu trouveras une solution. Mais je ne suis qu'une petite fille qui veut se réfugier sous la couette et attendre que la solution arrive toute seule à tire d'ailes.