Je ne suis pas une grande. Depuis presque trois mois je travaille avec des responsabilités d'adultes. Directrice adjointe, c'est un mot de grand, avec des responsabilités de grand, du sérieux de grand.
Et pourtant, aujourd'hui quand j'ai reçu le mail, j'ai fondu en larmes. Des torrents. Un chagrin de petite fille. Irrationnel, imprévisible, un orage.
J'avais envie de me rouler par terre, de faire un caprice, de hurler.
Et j'étais là à pleurer avec mon papa au téléphone qui me disait avec un ton de grande personne "ça ne sert à rien de te mettre dans des états pareils".
J'ai les yeux encore rouges. Les sanglots se sont tus. Ils sont tapis derrière ma poitrine, près à resurgir à chaque instant.
La vie est imprévisible, incontrôlable. J'ai beau le savoir, quand elle me fait un pied de nez, je ne peux pas m'empêcher d'être une enfant qui pleure de ne pas avoir eu ce qu'elle voulait.
Parfois j'aimerais être une grande. Assez grande pour me taper sur l'épaule et me dire, ce n'est rien, dans la vie il y a des choses plus importantes tu le sais bien, tu trouveras une solution. Mais je ne suis qu'une petite fille qui veut se réfugier sous la couette et attendre que la solution arrive toute seule à tire d'ailes.
Et pourtant, aujourd'hui quand j'ai reçu le mail, j'ai fondu en larmes. Des torrents. Un chagrin de petite fille. Irrationnel, imprévisible, un orage.
J'avais envie de me rouler par terre, de faire un caprice, de hurler.
Et j'étais là à pleurer avec mon papa au téléphone qui me disait avec un ton de grande personne "ça ne sert à rien de te mettre dans des états pareils".
J'ai les yeux encore rouges. Les sanglots se sont tus. Ils sont tapis derrière ma poitrine, près à resurgir à chaque instant.
La vie est imprévisible, incontrôlable. J'ai beau le savoir, quand elle me fait un pied de nez, je ne peux pas m'empêcher d'être une enfant qui pleure de ne pas avoir eu ce qu'elle voulait.
Parfois j'aimerais être une grande. Assez grande pour me taper sur l'épaule et me dire, ce n'est rien, dans la vie il y a des choses plus importantes tu le sais bien, tu trouveras une solution. Mais je ne suis qu'une petite fille qui veut se réfugier sous la couette et attendre que la solution arrive toute seule à tire d'ailes.
Mon Papa prend, lui aussi, un ton de grande personne quand il voit que je ne vais pas très bien (que je pleure parfois pour pas grand-chose, aussi) mais par contre, quand je lui annonce une grande nouvelle, et que je souris jusqu'aux oreilles parce que je suis contente (ou alors que je verse une larme parce que je suis un peu émue) et ben, il redevient un petit garçon, il sautille sur place (pas très haut, pas très fort, mais il gigote d'une façon qui, souvent, me fait sourire encore plus fort), dernier exemple en date : mon permis où il a dit "oh! ma fille! champagne! hanlalala ça c'est une bonne chose de faite!!"
Je t'embrasse
(j'espère que ce n'est pas trop trop grave et. moi aussi, être "directrice adjointe", je crois, qu'à ta place, ça me ferait peur)