Mardi 12 mai 2009 à 19:57

J'avais écrit. J'ai tout effacé.
Tous les matins depuis le retour de la colonie je regarde mes cinq bracelets de perles sur mon poignet gauche et je les recompte. Inlassablement. Comme s'il fallait se raccrocher à ça. Comme si tout ne tenait qu'à ces cinq fils. Dès que je les vois, et qu'après les avoir recomptés plusieurs fois je suis certaine qu'ils sont encore là tous les cinq, je me dis que ça va, alors. Oui. Ca va, alors.
J'ai accroché de la couleur à mon poignet. Et j'en ai besoin partout, par petites touches. Mes t-shirts unis pour les colonies, mon sac-oiseau rouge, mes nouvelles chaussures vertes, vraiment vertes.
Un, deux, trois, quatre, cinq. Ca va, alors.

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Par bulle2coton le Mardi 12 mai 2009 à 20:10
Je ne sais pas, c'est un peu comme si tous ces enfants qui se sont fait les mêmes avaient vraiment existé, comme s'ils étaient tout prêt, comme si en vrai, on ne les avait pas abandonné à leur vie. Parce que leurs yeux noyés de larmes quand "la dame" du foyer est venue les chercher, je crois que je ne peux pas les oublier.
Par Sans.cible le Mardi 12 mai 2009 à 20:29
Ils sont coules ces bracelets! Tu sais, j'aimerais bien avoir des tas de bracelets de perles comme ça, autour du poignet mais je n'ai pas la patience de les faire et puis je ne suis pas non plus mono en colo alors... J'attends.

Et je crois que lorsqu'on revient de n'importe quel endroit il y a une certaine nostalgie qui nous assaille.
Par LambeauxDeVie le Mardi 12 mai 2009 à 20:45
Tu retrouveras d'autres sourires d'enfants. Des nouveaux. Et ceux de cette colo resteront en souvenir.

(Je crois que je n'ai pas fat le bon choix, tu sais, l'autre jour...)
Par bulle2coton le Mardi 12 mai 2009 à 20:58
bien sûr que j'en retrouverai d'autres. Et j'en ai connu d'autres aussi. Mais ceux-là, même s'ils sont fatigants, même s'ils crient, deviennent tout rouges, tapent du pieds, pleurent, s'énervent plus fort et plus souvent que tous les autres, ce sont ceux qu'on oublie le moins. Ceux qu'on a peut d'oublier. Ceux qu'on a pas le droit d'oublier.
Par May * le Mercredi 13 mai 2009 à 14:01
Ca ira, ça ira.
Tu pourras peut-être leur faire des surprises épistolaires, non? : )
Par Entetante le Mercredi 13 mai 2009 à 17:21
Ca va. Ca ira. Les filles sont cruellement nostalgiques, puis ça part, puis elles sourient. Puis.
Des Anges.
 

Dis,









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