Hier on s'est encore réveillés dans le lit trop grand de l'appartement trop vide. Mais c'était différent. Pas du tout comparable. Le lit, il était toujours aussi grand pourtant. Mais lui, il était soudain à portée de cheveu, d'un seul cheveu. Il était là tout contre moi. Toute la nuit. Il m'a fait sourire quand il m'a secouée du canapé pour me dire qu'on s'y était endormis mais que là c'était vraiment l'heure d'aller au lit. On s'est endormis sur le canapé. Un peu comme si on avait peur que ce grand lit nous sépare à nouveau. Comme un mur. Un mur de néant. Mais qui ne sépare pas les coeurs qui s'offrent des fleurs. Et puis je me suis allongée et il a passé son bras autour de moi, et j'ai frémi de douceur. Doux, c'est un mot qui lui colle à la peau. Et je frémis de douceur, et je tressaille de passion, et je tombe amoureuse chaque fois qu'il m'inonde de douceur, ce qui équivaut environ à mille fois par seconde. Bref pour en revenir à nos moutons, ceux qui sautent par-dessus les barrières pour s'endormir, et bien quand il a passé son bras autour de bras, j'ai su qu'il me serrait toute la nuit, et je me suis endormie au premier mouton. Et hier au réveil, son bras était autour de moi, ma tête au creux de son cou, et je souriais en mille.
Ce n'est pas pour autant qu'on achètera un lit aussi grand. Je tiens même en largeur dedans. Quelle idée de fabriquer des lits aussi grands? C'est pour les couples qui se disputent? C'est pour ceux qui aiment dormir à plusieurs? En tous cas ce n'est pas pour nous.
Alors un "sourire" :)