Lundi 19 janvier 2009 à 19:57

"C'est donc dans ce cercle du rire qu'Alice et moi nous sommes rencontrés. Nous étions face à face. Des rires passaient au-dessus de nos têtes, déformés par l'atmosphère vaporeuse. Il y avait des hihihi et des hahaha. Le visage d'Alice était tout près du mien quand elle a eu ce geste étonnant. Elle a lentement relevé la main pour caresser son nez puis son oreille gauche. Le tout d'une manière fugitive, comme si elle était une voleuse de son visage. Il est difficile de décrire précisément ce qu'elle a fait avec ses doigts, mais l'enchaînement de ces deux caresses a formé un geste d'une grande intensité. Et c'est juste après que je l'ai vue me regarder. Elle paraissait presque gênée, et elle m'a souri. Ce n'était pas un sourire qui appartenait au cercle du rire. Il m'était destiné. Comme je lui ai rendu aussitôt, nous avons formé un cercle dont nous étions les deux seuls initiés.
Notre cercle du sourire était un sous-ensemble autonome du cercle du rire,
une dissidence intime."


David Foenkinos est mon dieu.

Samedi 17 janvier 2009 à 22:15

Quand après une promenade sur le plateau presque désertique qui surplombe la ville, et un détour par les sentiers boisés, jonchés de feuilles de chênes, une envie de pâtisserie se glisse à notre insu sur le bord de nos papilles et qu'on tombe sur ce livre :
 
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Une Aventure meringuée commence.
Pour les ingrédients, il faut deux Amoureux un peu fous, des tabliers rustiques, un zeste d'éclats de rire et une bonne recette.

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  (La suite en un clic)

Mercredi 14 janvier 2009 à 12:54

article du 18 août 2007. J'aurais finalement mis deux ans avant d'y retourner.

 
Ca y est mes pieds ont quitté le sol de ma ville, mais seulement mes pieds.
Ce fut douloureux.
Mais mon coeur et ma tête sont restés.
Je les récupère dans un an quand mes pieds refouleront le sol sacré.
Comment survivre sans coeur me demanderez-vous? Et bien en attendant je vous ai vous, vous à qui
j'avais donné à chacun un petit bout de mon coeur avant de m'en aller.
Pendant cette année de transition, c'est vous qui me ferez vivre.
Savoir déposer sa vie entre les mains de ceux qu'on aime.


Je n'avais pas réalisé à quel point tout ça me manquerait

[mon appartement avec des trous dans le mur
l'Eisgrub et sa bière inégalable
La ligne de bus 64/65 qui reliait mon chez-moi à l'université et qui passait par tous les endroits qu j'affectionnais [la rue aux immenses maisons, le parc aux flamands roses, le citrus et son toit en herbe, le Cinestar, le Medina et son sol ensablé, l'Eisgrub, la place du marché, Höffchen et tous ses rendez-vous, l'Eglise Rococo, le Römerpassage et son glacier, le Maxim et ses petits déjeuner, la gare et toute son histoire, et l'université et son jardin botanique...]
les sushis à des prix abordables
cette sensation de liberté
ces gens qui m'ont beaucoup appris
]

Ce n'est pas un livre qui se ferme, seulement une page qui se tourne



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Alexbar Mainz August 2007



Et pour suivre le chemin de ces quelques souvenirs jusqu'au bout il faudra cliquer sur les photo, jusqu'à la petite robe.


Mardi 13 janvier 2009 à 20:25


http://bulle2coton.cowblog.fr/images/Paysages/coquelicots.jpgChamp de coquelicots Messigny et Vantoux 2006


*
Grande pensée à un petit coquelicot. Dis, l'étoiledepoche, elle t'a soufflé sur la bonne voie ?


[Comment t'écrire que mon coeur est en suspens, que je m'effrite en pétales de coquelicot sur le sol, que j'ai pensé à toi pendant deux jours sans interruption, à Cabrel, à l'automne, aux coquelicots, à Archibald, à ta trouille au ventre, et à tes rêves, que j'espère ne pas te voir ici aujourd'hui parce que tu dois être en train de passer une soirée magique avec ton amoureux magique, ou de fêter avec ta famille, ou tes amis, cette légèreté gagnée, que j'attends juste un signe de toi, pour me dire que tout va bien. ]

Vendredi 9 janvier 2009 à 23:45

http://bulle2coton.cowblog.fr/images/Fees/DSCF1050.jpghttp://bulle2coton.cowblog.fr/images/Fees/DSCF1057bis.jpg

Mon bazar du lundi soir

Vendredi 9 janvier 2009 à 21:08

Hier on s'est encore réveillés dans le lit trop grand de l'appartement trop vide. Mais c'était différent. Pas du tout comparable. Le lit, il était toujours aussi grand pourtant. Mais lui, il était soudain à portée de cheveu, d'un seul cheveu. Il était là tout contre moi. Toute la nuit. Il m'a fait sourire quand il m'a secouée du canapé pour me dire qu'on s'y était endormis mais que là c'était vraiment l'heure d'aller au lit. On s'est endormis sur le canapé. Un peu comme si on avait peur que ce grand lit nous sépare à nouveau. Comme un mur. Un mur de néant. Mais qui ne sépare pas les coeurs qui s'offrent des fleurs. Et puis je me suis allongée et il a passé son bras autour de moi, et j'ai frémi de douceur. Doux, c'est un mot qui lui colle à la peau. Et je frémis de douceur, et je tressaille de passion, et je tombe amoureuse chaque fois qu'il m'inonde de douceur, ce qui équivaut environ à mille fois par seconde. Bref pour en revenir à nos moutons, ceux qui sautent par-dessus les barrières pour s'endormir, et bien quand il a passé son bras autour de bras, j'ai su qu'il me serrait toute la nuit, et je me suis endormie au premier mouton. Et hier au réveil, son bras était autour de moi, ma tête au creux de son cou, et je souriais en mille.

 
Le début *



Ce n'est pas pour autant qu'on achètera un lit aussi grand. Je tiens même en largeur dedans. Quelle idée de fabriquer des lits aussi grands? C'est pour les couples qui se disputent? C'est pour ceux qui aiment dormir à plusieurs? En tous cas ce n'est pas pour nous.

 

Mercredi 7 janvier 2009 à 13:20

Si je pouvais, je prendrais une année sabbatique pour envoyer des lettres et des colis remplis de paillettes.
Au lieu de réviser ces derniers temps, je scotche des enveloppes, je fabrique des cadeaux, je couds des morceaux de courage, je glisse des sourires entre deux feuilles de papier, je peinturlure des boîtes, et je rêve de vacances.




http://bulle2coton.cowblog.fr/images/Fees/collier.jpg


Pièce unique composée par moi pour mon Essentielle, enroulée dans un colis direction Mainz il y a un an déjà.

Mercredi 7 janvier 2009 à 13:02

"Ce rire c'est celui du mari de la fleuriste il a des petites rides de malice au coin des yeux"

Mercredi 7 janvier 2009 à 9:50

Jamais nous n'achèterons un lit aussi grand, jamais.
Je me suis réveillée et j'ai vu son corps à l'autre bout du lit, de le voir comme ça à portée de bras, ça me tord tout à l'intérieur un peu comme si un chasse-neige s'amusait dans mon ventre à faire des loopings pour chasser la neige qu'il n'y a pas. D'habitude, il est à portée de main. Je me réveille et il est enroulé autour de moi comme les décorations lumineuses de Noël ornent un sapin. Je penche la tête à gauche et elle trouve le creux de son cou. Je me délice de sa douceur. Je frémis de ses cheveux qui chante l'éclat d'un feu de cheminée. Mais aujourd'hui, je ne vois que son dos clair que je peux à peine effleurer en tendant le bras. Dans ce lit, même si on étend les bras, les jambes, comme si on voulait prendre mille centimètres d'un coup, même si on roule sur le côté, on a encore trop de vide, trop d'espace, trop de liberté étouffante avant de se cogner au corps de l'autre, avant qu'il ne pose sa tête sur mon ventre bouillant le matin, avant que je puisse passer mon bras par-dessus son épaule ou glisser ma main dans ses cheveux sauvages. J'ai presque envie de hurler mais avec tout ce vide ça résonnerait sur sa peau. Alors je roule, je roule, je roule jusqu'à sentir la tendresse de son corps et au moment où je dépose un baiser sur ses lèvres endormies il ouvre les yeux et je lui fais promettre que jamais, jamais nous n'achèterons un si grand lit, jamais.


La suite *
 

Mardi 6 janvier 2009 à 21:36

Je suis tombée Amoureuse de cette photo.

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© REUTER/STR

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