Il y a quelques semaines :
C'est terrifiant de se noyer. Lâcher prise et s'enfoncer interminablement au fond de l'eau. Le pire, c'est de ne jamais voir le fond. Je crois que personne ne peut imaginer le courage qu'il faut déployer pour refaire surface. Le regard des autres à affronter, cette envie incessante de toujours replonger la tête plus bas pour ne pas les voir. Pour ne plus les entendre. Et ces larmes qui roulent sur les joues et qui ne se différencient plus de l'eau dans laquelle on se noie. Perdre tous ses repères. Le moindre pas devient insupportable, insurmontable. Avoir la sensation d'être un pantin de glace sur le point de se briser ou de fondre à chaque obstacle. Et fuir sans cesse. Fuir les autres, fuir les responsabilités, fuir les obligations, fuir les lieux oppressants, finir par se fuir soi-même. Depuis quelques mois j'ai l'impression de ne plus être dans mon corps mais juste au-dessus de moi. De ne plus vivre mais de me regarder vivre. De ne plus rien ressentir mais de lire les sensations sur lon visage. De ne plus reconnaître le chemin, de ne plus savoir où je mets les pieds. Et quand je veux me donner un conseil à moi-même de ne plus réussir à l'entendre. C'est comme si j'étais devenue étrangère à moi-même.
Ne plus ressentir que de la peur. La peur de ne plus jamais réussir à être moi. La peur de ne plus avoir le temps. C'est par où le chemin pour fuir le temps? La peur de m'être perdue un jour de trop. La peur de ne plus trouver le mode d'emploi pour rebondir. Parfois on se dit que sans doute tout le monde a déjà vécu ça. Et pourtant quand on regarde autour de nous on a l'atroce sensation que tous s'en sortent mieux. Où puisent-ils le courage?
Je crois que je suis en train de me transformer en crocodile.
Si vous étiez....
C'est terrifiant de se noyer. Lâcher prise et s'enfoncer interminablement au fond de l'eau. Le pire, c'est de ne jamais voir le fond. Je crois que personne ne peut imaginer le courage qu'il faut déployer pour refaire surface. Le regard des autres à affronter, cette envie incessante de toujours replonger la tête plus bas pour ne pas les voir. Pour ne plus les entendre. Et ces larmes qui roulent sur les joues et qui ne se différencient plus de l'eau dans laquelle on se noie. Perdre tous ses repères. Le moindre pas devient insupportable, insurmontable. Avoir la sensation d'être un pantin de glace sur le point de se briser ou de fondre à chaque obstacle. Et fuir sans cesse. Fuir les autres, fuir les responsabilités, fuir les obligations, fuir les lieux oppressants, finir par se fuir soi-même. Depuis quelques mois j'ai l'impression de ne plus être dans mon corps mais juste au-dessus de moi. De ne plus vivre mais de me regarder vivre. De ne plus rien ressentir mais de lire les sensations sur lon visage. De ne plus reconnaître le chemin, de ne plus savoir où je mets les pieds. Et quand je veux me donner un conseil à moi-même de ne plus réussir à l'entendre. C'est comme si j'étais devenue étrangère à moi-même.
Ne plus ressentir que de la peur. La peur de ne plus jamais réussir à être moi. La peur de ne plus avoir le temps. C'est par où le chemin pour fuir le temps? La peur de m'être perdue un jour de trop. La peur de ne plus trouver le mode d'emploi pour rebondir. Parfois on se dit que sans doute tout le monde a déjà vécu ça. Et pourtant quand on regarde autour de nous on a l'atroce sensation que tous s'en sortent mieux. Où puisent-ils le courage?
Je crois que je suis en train de me transformer en crocodile.
Si vous étiez....
On est plus forte, hein. On est plus forte. On ne se noie pas. On flotte pour le moment. On va se remettre à nager bientôt, j'en suis sure. Il faut juste que le vent ne soit pas trop fort, et que le soleil revienne un peu.
Ca ira, ca ira. Tu verras.
Et puis David, il fait bien une chronique sur psychologie: de quoi te donner des petits moments sourires. :)