Mardi 6 octobre 2009 à 21:35

Et pourquoi cet incessant besoin d'évasion, de renaître de l'autre côté des frontières, là où l'on doit inlassablement tout recréer, dessiner de nouveaux repères, mais aussi avoir la solitude comme ombre collée à nos semelles. Parfois je me dis que c'est un supplice ce manège. Mais qu'est-ce que tu cherches au fond? De la liberté, de l'indépendance? Tu pourrais l'avoir plus près. Dans ta ville. T'endormir au creux de ses bras, être à deux souffles de ceux qui comptent. Sourire en grand au patron du Cappuccino quand il dit : "Bonjour la famille" en nous voyant arriver. Ces garçons, ils sont ma famille. Pourquoi faut-il que je parte en courant me réfugier à l'autre bout du monde? Se sentir invincible en marchant dans les rues les mains dans les poches. Avoir l'impression que le ciel tombe sur mes épaules quand quelque chose marche de travers. Se forcer à grandir en étant un lilliputien dans le monde des géants. Tu ne parles pas la langue comme eux, tu es plus petite, plus fragile, tu es loin de tout, mais tu ne fais pas demi-tour. C'est comme si tu voulais te dire : Si je réussis là, je réussirai à vivre.
Par schoOeps le Mardi 6 octobre 2009 à 22:03
"C'est comme si tu voulais te dire : Si je réussis là, je réussirai à vivre."
Cette phrase, là, elle m'emmène 4 ans en arrière. C'est fou.

Courage, courage, Lilliputienne-Magie.
Par clignotants le Mardi 6 octobre 2009 à 22:33
( je ne t'ai jamais aussi bien comprise )
Par clignotants le Mardi 6 octobre 2009 à 22:34
( je ne me suis jamais sentie aussi toi )
Par Supercalifragile le Mardi 6 octobre 2009 à 22:36
Comme j'aurais pu écrire ces mots..."Et pourquoi cet incessant besoin d'évasion, de renaître de l'autre côté des frontières, là où l'on doit inlassablement tout recréer, dessiner de nouveaux repères, mais aussi avoir la solitude comme ombre collée à nos semelles." C'est exactement ça.

Chaque fois je pars, je recommence à zéro.Parce que j'ai l'impression que j'étouffe si je reste. Et puis une fois que je suis dans un de ces ailleurs auquels je n'appartiens pas encore, je me demande pourquoi. Pourquoi avoir eu besoin de partir dans un endroit ou personne ne me connait, ou je ne connais personne, ou plus personne ne m'attends le soir, ne m'accompagne pour faire 3 courses insignifiantes.

Et puis chaque fois, lorsque l'experience se termine, que je laisse derrière moi une nouvelle vie, de nouveaux accompagnateurs de "3 courses", de nouvelles habitudes, je comprends à nouveau le pourquoi de l'envie initiale...Et à peine rentrée, je ne pense déja plus qu'à repartir :)
Par May* le Mercredi 7 octobre 2009 à 1:03
Moi aussi, je crois te comprendre. Je crois que tu mets des mots sur mes sentiments en ce moment.
Je crois, oui.

Je t'embrasse Léa.
 

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