Je me suis réveillée en sursaut après une nuit agitée. On pouvait encore lire entre les draps la trace de son corps tiède dans le lit minuscule. Et au fond de mes yeux siégeait l'effroi. Se prendre la réalité comme une bourrasque sur le visage, c'est comme avoir une boule glacée et pleine d'épines coincée dans la cage thoracique. Encore quatre nuits protégée par la digue rassurante de ses bras. Quatre petits tours et il s'en va. Cinq petits tours et je m'en vais. Je riais, j'imaginais les pavés mainzais sous mes pieds, les vitraux bleus de ma petite église perchée sur la colline, les lumières du Weihnachstmarkt, les Grillen am Rhein. J'avais oublié d'imaginer le froid le soir loin du lit minuscule, le vide au milieu du ventre.
"Parfois tu me manques tellement que ça me fait un vide taille géant en plein milieu du ventre. Un trou, comme après une explosion. Le néant. Et des débris." 20/10/2008
"Parfois tu me manques tellement que ça me fait un vide taille géant en plein milieu du ventre. Un trou, comme après une explosion. Le néant. Et des débris." 20/10/2008