Ce qu'il y a de chouette avec les enfants des autres, c'est justement que ce sont les enfants des autres, et que parfois, quand on meurt d'envie de les passer à la moulinette, quand on ne supporte plus ce sourire insolent qui barre leur visage, quand on a l'impression d'être continuellement sur un champ de bataille dès qu'on leur demande le moindre effort, quand ils nous montrent leur masque d'enfants gâtés qui en veulent toujours plus, quand ils ne nous donnent plus du tout envie d'avoir des enfants, alors, on peut se dire, qu'on en a encore pour quelques heures, et qu'après on les rendra à leurs parents, avec un regard qui dit "de la chance, du courage, vous allez en avoir besoin, heureusement que ce ne sont pas les miens, heureusement".