Lundi 7 février 2011 à 23:22

Aujourd'hui quand mon regard s'est posé sur le calendrier Petit Prince j'ai pensé, c'est son anniversaire. Et puis, non. Et ce soir alors que la page de cette journée est sur le point de se tourner, je fixe le petit calendrier et je viens seulement de comprendre pourquoi je n'ai pas voulu rester une miette de seconde seule. Pourquoi je me suis levée à la dernière minute, pourquoi j'ai couru à l'institut pile à l'heure, pourquoi je me suis engouffrée en essayant de ne penser à rien dans cette pièce pleine de monde, pourquoi j'ai pris tout mon temps pour corriger les copies, pourquoi j'ai accepté d'aller boire un verre, pourquoi je ne suis pas descendue du StrassenBahn, pourquoi quand elle m'a proposé après les courses de monter je l'ai suivie sans hésiter, pourquoi je n'arrêtais pas de parler pour ne pas avoir à songer à repartir, et pourquoi maintenant que je suis toute seule chez moi et qu'on est toujours le 7 février j'ai une boule nichée dans la gorge. Aujourd'hui j'ai essayé de ne jamais rester assez longtemps seule pour ne pas penser à toi. Aujourd'hui tu me manques plus que n'importe quel autre jour.

Lundi 25 octobre 2010 à 18:50

Tes paupières closes, de quelles couleurs sont tes rêves? Tu sembles si paisible et je te contemple, toi mon port d'attache. En effleurant tes contours, de tes cheveux à ta nuque, ton dos, tes hanches, je me rends compte à quel point tu es devenu mon monde. Mon phare dans la tempête au bord des falaises, mon référentiel. Ton sourire pour unité de mesure, ton souffle pour tempo. Je m'approche, colle ma peau contre la tienne et ton coeur tel un chef d'orchestre bat la mesure pour le mien. A l'unisson ils entonnent une douce symphonie. Je ferme les yeux, tu m'attrapes la main et j'accepte enfin de m'endormir en laissant mes peurs sur la table de chevet. Ce n'est que quelques heures plus tard, seule dans ce train à la tombée de la nuit que la digue cède. Je pleux. Je pleure, il pleut, je ne fais qu'un avec le monde et dans le reflet scintillant des gouttes de pluie sur la vitre je réalise enfin que ce soir je devrais m'endormir sans toi.

Lundi 27 septembre 2010 à 10:09

J'ai ouvert les yeux, j'ai respiré ta peau. Je voulais tout apprendre par coeur le feu de tes cheveux qui crépite dans le noir, l'arrondi de ton nez, la carte de la constellation de ta peau que tes taches de rousseur illuminent comme mille étoiles, la valse de tes respirations. Je voulais tout glisser dans un baluchon, choisir le tissu qui irait avec tes yeux de magicien, le déposer sur le lit, tout mettre dedans, en replier soigneusement les quatre coins puis l'accrocher sur une branche d'olivier et t'emmener partout avec moi. Je voulais tout savoir au millimètre près pour te recréer dans les moindres détails à l'autre bout du monde. Je voulais que cette minute, celle où j'ouvre les yeux un peu avant toi, dure l'éternité. Il n'y aura plus de matin avant des millions de secondes. J'ai pris l'appareil photo et le flash t'éblouissait derrière le rideau fin de tes paupières closes. Je voulais qu'il t'attrape, qu'il te kidnappe, qu'il arrive à te voler mais tes reliefs lui ont échappé, il ne me reste que des clichés plats, de pales copies de toi, des usurpateurs.*


Il y a un an jour pour jour j'écrivais
ces mots*. Il y a cinq jours je tombais sur une carte postale d'amour au dos de laquelle je les avais recopiés. Cette sensation d'urgence m'habite à nouveau. Ta peau, ton sourire, tes yeux qui pétillent de malice, je veux tout emmener, même ce qui m'énerve. Tout. Feras-tu, un jour, partie de mes vagabondages, de mes aventures sur le fil des frontières?

Vendredi 17 septembre 2010 à 10:23

Hier, Clara et moi on a parlé d'amour.

Mardi 14 septembre 2010 à 9:42

http://bulle2coton.cowblog.fr/images/Allemagne/spagetti.jpg

Mardi 14 septembre 2010 à 9:38

L’odeur de la pluie fraîchement tombée, les escargots, les manches longues, les touches de couleurs pour ne pas se faire engloutir par la marée grisâtre, les gouttes d’eau sur la vitre du bus, l’automne à fleur de sens. J’aurais aimé hurler en sortant de la pièce, ressentir cette adrénaline qui te remplit d’énergie, courir, ne plus pouvoir respirer, ou au contraire sentir le stress s’envoler accroché à un ballon d’hélium, ouvrir le barrage et laisser les larmes couler. Au lieu de ça, je suis là, dans cet entre-deux vide de sensation, je ne me rends compte de rien, pas de joie, pas de soulagement.

Vendredi 30 juillet 2010 à 0:55

"Faire une tarte au popcorn pour voir si elle saute dans le four"
J'ai pensé à toi jolie Marion, tout le long de ce film merveilleux.

"Deviens qui tu es"

http://bulle2coton.cowblog.fr/images/Fees/lagederaison.jpg

Dimanche 25 juillet 2010 à 17:02

Cet article est protégé par mot de passe :  

Lundi 12 juillet 2010 à 9:54

"Le sens de mes pensées commençait à s'éloigner de moi à la dérive, comme des feuilles tombées d'un arbre dans une rivière, j'étais l'arbre, le monde était la rivière." JSF

Vendredi 9 juillet 2010 à 11:21

"Non, dit-il. Mes fantômes ne sont pas là-bas."
(Tu as des fantômes?)
(Bien sûr que j'ai des fantômes.)
(Comment sont tes fantômes?)
(Ils sont sur l'intérieur des paupières de mes yeux.)
(C'est là aussi que résident mes fantômes.)
(Tu as des fantômes?)
(Bien sûr que j'ai des fantômes.)
(Mais tu n'es qu'un enfant.)
(Je ne suis pas un enfant.)
(Mais tu n'as pas connu l'amour.)
(Ce sont mes fantômes, les espaces entre l'amour.)




<< Conjuguez-moi au futur | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Conjuguez-moi au passé >>

Créer un podcast